Mais qu’attendons-nous ?

Cette semaine, il a plu du Etienne Chouard sur tous les réseaux. Un homme qui critique ouvertement La Sainte Démocratie « en direct » sur France 2, ça ne pouvait pas passer inaperçu. Parait-il que les vidéos aussitôt relayées sur la toile ont en grande partie été censurées. Est-ce important ? Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de la voir, en voilà des restes :

Sans pour autant vouloir donner raison ou tort à M. Chouard, il me semble que certains points qu’il se risque à soulever sont incontestablement dignes d’intérêt et, comme souvent, reniés maladroitement par l’adversité. Soit, nous ne nous attarderons pas sur les ricanements de Jacques Attali. Il m’incombe ici de ne pas entrer dans le verbiage pseudo-politique qui consiste à s’offusquer dès que l’on propose de changer les traditions.

Une de ces traditions qu’Etienne Chouard nous invite à briser est celle du vote. Voter pour une idée plutôt que pour un homme, j’en ai déjà parlé dans cet article et je vous invite à y jeter un oeil pour plus de précisions. J’imaginais bien que je n’étais pas le seul à y penser, mais les larges contributions d’Etienne Chouard et de son entourage montrent bien que la popularité d’une telle idée devient palpable. En témoigne par exemple cette réflexion sur une nouvelle constitution proposée sur wikipedia, écrite par qui le veut au bénéfice d’un système curieux et novateur. Le vocabulaire reste précis et le projet audacieux, mais il n’en est pas moins intelligent.

« En démocratie, nous voterions nos lois nous-même ». Est-il vraiment nécessaire de s’étendre sur cette remarque, tant elle est évidente ? Quant aux banquiers que l’on devrait enfermer, aux similitudes entre les courbes de passage à la télévision et les résultats aux élections (les résultats du CSA se trouvent ici), aux banques qui achètent les journaux, je n’ai aujourd’hui plus rien à en dire. Tout se passe comme prévu dit si bien Etienne Chouard. Il me semble que plus rien ne nous étonne, que nous pardonnons tout en attendant que la vie change. On ne croit plus en l’homme politique, aux chiffres qu’il nous assène et à ses discours rangés. Alors on patiente. Mais qu’attendons-nous ?

Ce qu’il nous manque, c’est peut-être un nouveau guide de la révolte pratique…