L’ADN du cosmos

Aujourd’hui jeudi, je reprends une partie de ma routine littéraire qui consiste à partager une expérience, une idée ou un bout de quotidien. Sur un petit ordinateur qui exceptionnellement n’est pas le mien, dans une jolie ville que je découvre un peu plus, la routine en question est un peu perturbée. Les déplacements s’enchaînent et les rencontres se multiplient. A ce sujet, l’une d’elles mérite quelques lignes.

Le prix des billets de train en direction de Colmar étant trop élevé, j’ai préféré opter pour le covoiturage. Le rendez-vous est pris avec Y. à huit heures du matin deux jours plus tard. Il s’excuse d’avance d’un éventuel retard dû au débordement de câlins de ses enfants mais semble déjà fort agréable.

blablacar

Mercredi, Y. s’est sûrement fait assaillir par ses bambins mais il a su gérer la situation et est arrivé vers 8h30. Après une poignée de main, je jette mon sac à l’arrière de la voiture puis je m’installe. On fait rapidement les présentations, on parle de musique et d’alpaga et très vite, le dialogue s’installe. Nous avons six heures à tuer côte-à-côte, comme deux étrangers dans un huis clos. Malgré un petit accent espagnol, Y. parle un français impeccable. J’apprends qu’il est péruvien et qu’il s’est installé en France il y a quinze ans.

Je ne saurais trop dire ce qui nous a amené là mais, après seulement quelques minutes, la discussion a pris une tournure particulière. Comme en dehors du monde, enfermé au-dessus de quatre roues lancées à 120km/h, nous avons parlé de réel et d’irréel, de physique quantique et de métaphysique pour en arriver à une phrase que je vous livrerai un peu plus tard. Avant cela, il faut retracer le début de la conversation.

BELGIUM-EU-US-TRADE

Je sais que l’on a commencé à diverger lorsque l’on s’est mis à parler de l’Europe. Après avoir discuté de quelques événements plus ou moins récents, on en est venus à dire qu’elle n’était rien d’autre qu’une colonie américaine. Y. a d’ailleurs eu l’occasion de me partager une série de faits allant dans le sens de cette idée – financements obscures et autres interventions inappropriées, et ce depuis la création même de l’Union Européenne. Le champs des idées s’élargissaient au fil des kilomètres jusqu’à ce que, tout naturellement, nous nous sommes mis d’accord sur le fait que les territoires politique et médiatique n’étaient qu’un spectacle, que rien n’était vrai et surtout, que ce n’était pas important.

C’est à partir de là que Y. a commencé à prononcer la phrase dont je vous parlais plus haut, cette phrase qui aura en quelques sortes été le fil conducteur des heures de trajet restantes : « le monde est un rêve« . Il n’en est pas convaincu, il le sait. Et il est apaisé. Sur le chemin de cette maxime, le ciel est palpable. Tout ce que nous voyons est une projection et fait parti de nous, et nous faisons parti de tout. Nous sommes l’ADN du cosmos.

cours

Les heures passent et la conversation devient presque un moment de méditation. Les sujets abordés sont nombreux mais l’ombre du rêve plane toujours, et seuls quelques sursauts d’égo nous en éloignent parfois. On parle beaucoup d’un livre intitulé « Un cours en miracles » que je vais m’empresser de commander, ainsi que d’autres ouvrages et courants de pensée qui croisent nos idées. On s’accorde sur le rôle de l’esprit qui dessine le corps et on échange comme autour d’une philosophie quantique. J’évoque au passage « Le corps quantique« , puis nous nous mettons à parler de l’Illumination et d’autres états de conscience.

En arrivant à notre destination, j’ai l’impression d’avoir vécu une expérience particulière, comme si certaines portes déjà entre-ouvertes laissaient maintenant passer un peu plus de lumière. La quête de la Vérité est une quête infinie que tout le monde peut explorer sans l’aide de personne. Y. cite encore plusieurs fois le livre que j’ai au préalable feuilleté et m’assure que j’y trouverai des explications dignes d’intérêt pour une vie entière. Le voyage aura déjà été d’une rare richesse et je ne peux au passage que remercier Y. pour ce partage, ainsi que BlaBlaCar sans qui cette rencontre n’aurait pas eu lieu, site que je vous recommande d’ailleurs vivement. Quant à moi, je file de ce pas à la recherche d’un covoiturage pour retrouver ma ville natale.

Une réflexion sur “L’ADN du cosmos

  1. La Routine d'un Marvin

Laisser un commentaire